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Frédéric Augendre, skipper professionnel
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Carnet de bord

En croisière sur un Outremer 5X

Une certitude est désormais acquise, au terme de cette mission à bord d’un Outremer 5X, catamaran de voyage (très) performant de 18,50 m de long : la période mars-avril est encore un tantinet précoce pour les croisées peinardes en Méditerranée. Lors de mes convoyages au fil des ans, cela ne m’avait jamais franchement préoccupé ni même interpellé : on enfile des chaussettes chaudes sous les bottes, on serre le col et les poignets du ciré, on porte la toile du temps, au pire on se planque 24 ou 48 heures quelque part pour laisser passer le gros d’une dépression hivernale, mais pour le reste on avance sans faire son douillet.

S’agissant d’amener une petite famille à la découverte de son nouveau bateau et des exigences de la navigation semi-hauturière ou hauturière, c’est tout de même une autre histoire. Il a fallu se faufiler entre les coups de vent (lorsque le flux d’Ouest se calmait, c’était pour mieux revenir de l’Est après une courte rémission, et vice-et-versa), bien choisir ses mouillages histoire de dormir confortablement, adapter le programme et la route autant que nécessaire : à 8 ou 10 noeuds face à la mer, ce genre de machine a vite fait de vous rappeler que la vitesse peut être aussi un inconfort, éviter les parcours bout au vent lorsque cela se creuse n’est pas un luxe.

Au départ de Port Camargue par un temps de demoiselle que nous ne reverrons pas souvent. La corvée de carburant, sur ce type de bateau, est aussi rapide que rare : le cata est si véloce dans les petits airs que les moteurs ne sont guère utilisés hors des ports.

Qu’importe, si l’on considère que mes clients, des Américains venus de l’Utah, ne faisaient là que débuter une longue itinérance de plusieurs années : à cette échelle de temps, on se moque un peu de rester coincer deux jours ici ou trois jours là par le mauvais temps. On oublie un peu trop souvent que naviguer c’est voyager, et donc aussi savoir se poser, visiter, oublier la mer par intermittences pour voir du pays…

Pour Matt, Gina, et leurs trois enfants, qui n’étaient venus qu’une fois en Europe – lors de l’acquisition de leur voilier – chaque escale était une découverte, historique, touristique, culturelle, gastronomique. Dès notre première pause à Marseille mes clients se sont avérés enchantés, et l’obligation de prendre la navette au port du Frioul pour se rendre en ville – au Vieux port il n’y a que trop peu de places pour les bateaux de passage, et encore moins pour ceux de ce calibre – n’a jamais pesé.

En repartant de Marseille, où je me suis plu à jouer le guide touristique. En arrière-plan l’archipel du Frioul, qui a abrité notre escale de quelques jours.

Naviguer à cette époque, c’est aussi se retrouver seul au mouillage à Porquerolles (un luxe inouï pour qui garde en tête sa dernière escapade estivale), poser l’ancre à Théoule pile en face d’un restaurant de poissons méritant résolument le détour, visiter le musée Picasso d’Antibes sans faire la moindre queue, déambuler à Elbe dans les rues de Portiferraio ou sur la place de Porto Azzuro sans croiser grand-monde d’autre que les résidents permanents de l’île … Nous ne retrouverons les grandes foules qu’en visite au Coliseum et au Forum de Rome, ralliée en une heure de voiture de location depuis notre escale près d’Ostie.

Sous Code zéro entre cap Bénat et l’île du Levant.
En doublant les iles de Lérins. Ça piaule, de nouveau.
Devant le cap Corse, sous deux ris et trinquette, par un froid de gueux. En prime le plaisir de voir le vent tourner autour du Cap en même temps que nous. A tirer des bords jusqu’à Bastia …
Un Frioul 38 rencontré à Elbe. Florence Arthaud avait couru la Route du Rhum 78 sur l’un des ces plans Mauric construits pour l’école de voile de Marc Linski

Prendre en mains un nouveau bateau, c’est passer beaucoup de temps à le découvrir, à s’y adapter, à le mettre à sa main et à l’optimiser en relation avec ses propres exigences et en relation avec son programme de navigation. Sur une machine de 60 pieds aussi sophistiquée, il y a de quoi faire, l’un des sujets majeurs consistant à réfléchir et mettre en oeuvre toutes les solutions pouvant à l’avenir faciliter la vie et les manoeuvres à un équipage familial. Dans sa vie précédente, cet Outremer 5X était aux mains d’un propriétaire dont la passion était la course en équipage et la chasse aux records de vitesse : garde-robe, plan de pont, appendices et aménagements avaient été adaptés en conséquence, avec pour résultat un bateau certes très véloce et particulièrement excitant en navigation, mais en contrepartie particulièrement exigeant. Des modifications avaient déjà été apportées en termes de confort après l’achat d’occasion du bateau, mais c’était encore loin de faire le compte s’agissant d’assagir la bête et d’en faciliter l’utilisation.

Je n’aurai pas regretté d’avoir emmené ma trousse de matelotage. Ce jour-là, il s’agissait d’installer dans la soute à voiles des palans facilitant le « matossage » d’une garde-robe aussi abondante (et volumineuse) que sophistiquée

Un sujet majeur aura retenu mon attention un bon moment : la correction des données de vent de la girouette en fonction de la rotation appliquée au mât pivotant. Sans cela, pas d’angles de vent fiables, aucune indication sérieuse de la force du vent réel, et aucun espoir de naviguer sous pilote automatique en mode vent. La question aura été finalement été résolue avec l’intervention d’un technicien de NKE Italie.

Bientôt ma mission prenait fin, d’autres engagements m’appelant ailleurs, il était temps de faire mon sac et de rédiger les dernières lignes d’une liste de préconisations visant à transformer le catamaran en voilier de croisière un peu moins radical. Dommage, la météo annonçait l’arrivée des vrais beaux jours, ce serait au prochain skipper d’en profiter.

Sous spi asymétrique, un avant-goût de l’été… enfin !

Carnet de bord

1500 milles en Neel 47

Pour cette mission d’un mois, j’accompagnais les propriétaires d’un Neel 47 dans la prise en mains de leur voilier quasi-neuf, à l’occasion d’un convoyage de Port Leucate (Aude) jusqu’aux Canaries. Cela marquait pour moi des retrouvailles avec une marque de trimaran que je commence à bien connaitre, pour avoir skippé tout un été un Neel 51, et convoyé en solo un 47 pieds pour le compte de la société Emeraude Multicoques, concessionnaire et loueur Neel à La Grande Motte.

Les premiers jours à quai ont été l’occasion de compléter l’armement du bateau, et de finir d’optimiser certains aspects liés notamment au plan de pont et à l’organisation des manoeuvres. Durant la traversée, chaque jour de mer a été mis à profit pour perfectionner l’équipage, puis arrivés à Lanzarote une bonne semaine de break nous a donné le temps de consolider les apprentissages dans tous les domaines : sécurité, gestion du bord, navigation, météo, matelotage, réglementation, manoeuvres de port, mouillage. De l’avis de mes clients, ces quatre semaines auront été « intenses » ! Petit résumé en images.

Les quarts en solo sont en place, je suis hors-quart, de façon à pouvoir épauler mes clients à tout moment (photo F. Augendre)
Sous spi asymétrique. Mine de rien, « y a de la bâche » (photo F. Augendre)
En approche de Gibraltar, le vent monte (photo F. Augendre)
A quai à La Linea, ville-frontière de Gibraltar. Avec ses descentes excentrées en cockpit d’avion de chasse, ses étraves inversées et ses formes avant bien remplies, le plan Lombard a indéniablement de l’allure (photo F. Augendre)
Refueling à Gibraltar, le prix au litre défie toute concurrence (photo F. Augendre)
Anesthésie au pastis du thon de 32 kg pêché en sortie du détroit (photo F. Augendre)
Les propriétaires aux fourneaux. Ou lorsque les attraits du multicoque sautent aux yeux (photo F. Augendre)
Au ponton à Lanzarote. Un autre angle pour apprécier l’espace à bord de ce trimaran (photo F. Augendre)
Au mouillage à Lanzarote, une île préservée des excès de l’urbanisme touristique (photo F. Augendre)
Carnet de bord

Chantier d’hiver sur un Swan 47

Depuis fin novembre je suis en charge, pour le compte d’un propriétaire parisien, des travaux de réfection sur un Swan 47. Maintenance et révision des divers équipements, coordination des différents corps de métier intervenant sur le bateau, diagnostics techniques, élaboration des devis et suivi des travaux, il y a de quoi s’occuper à bord de ce bateau de course-croisière qui affiche l’élégance des seventies et la robustesse des constructions finlandaises Swan, lesquelles n’ont pas usurpé leur vieille réputation de « Rolls du nautisme ».

Ce chantier est passionnant, et – cerise sur le gâteau – la fréquentation de ce plan Sparkman & Stephens me renvoie à mes jeunes années et à mes débuts en course-croisière. Quest a été lancé en 1976, très exactement l’année où je disputais mes premières courses hauturières hors du giron familial.

La version française du livre de Rousmanière, traduit par Florence Herbulot

Un équipier de ce même Swan 47 (qui s’appelait alors Toscana), le journaliste américain John Rousmanière, a écrit le livre « Fastnet Force 10 » sur la dramatique édition 1979 à laquelle j’avais participé sur le One Tonner Crazy Horse, avec une bande de copains malouins dont la moyenne d’âge ne dépassait guère vingt ans. Autant dire que ce bateau à bord duquel j’ai posé ma caisse à outils et que je retrouve tous les matins, à quinze minutes de mon domicile marseillais, ne me laisse pas insensible.

Démâtage, pour révision complète du gréement (photo F. Augendre)
Carnet de bord

Essais en mer de l’Ice Cat 61

Mi-janvier j’étais à Sète pour une journée d’essais en mer du Silly Cat, catamaran de 61 pieds produit par le chantier italien Ice Yachts. J’étais aux côtés de Marc Pajot, courtier de yachts à voiles et à moteur sur la côte d’azur, qui s’est vu confier la revente de ce catamaran tout carbone, afin de prendre le bateau en main en vue de futures navigations avec des acheteurs potentiels.

Je connais depuis longtemps Marc Pajot, dont j’avais suivi les campagnes de Coupe de l’America à l’époque où j’étais grand reporter au Parisien, et que j’avais déjà retrouvé sur l’eau en novembre dernier, alors qu’il accompagnait un de ses clients intéressés par le rachat d’un Outremer 51. Cette sortie à Sète a aussi été l’occasion de retrouver Fanch Guiffant, préparateur technique bien connu du monde de la course au large. C’est lui qui s’est occupé des modifications opérées sur l’Ice Cat 61 avant sa mise sur le marché de l’occasion, comme par exemple le remplacement de la bôme à rouleau par un espar tout droit venu … de l’univers du Vendée Globe.

Si cette belle unité vous tente, … faites-moi signe.

Rafales à 25 noeuds mais mer plate, sous le vent de la côte languedocienne l’Ice Cat remonte au près à plus de douze noeuds de moyenne (Photo F. Augendre)
Carnet de bord

Convoyage en solo d’un Outremer 45

On ne croise pas grand monde sur l’eau en période de confinement : deux-trois bateaux de pêche, quelques tankers à l’ancre dans le golfe de Fos, un autre voilier convoyé par des professionnels. En cette très belle journée de la mi-novembre, j’acheminais à Port Saint Louis du Rhône un Outremer 45 battant pavillon canadien, pour le compte de Grand Large Services. Cette société est une entité du groupe Grand Large Yachting, qui lui-même chapeaute les chantiers Allures, Garcia, Outremer, Gunboat, et désormais RM, très belle marque reprise par le groupe en début d’année 2020.

Le groupe est très présent l’accompagnement de ses clients, et leur fournit par l’entremise de Grand Large Services de nombreux services comme la mise en main de leur nouveau bateau, la formation à la croisière et au grand voyage, la maintenance, la revente ou encore la conciergerie de leur navire. C’est dans ce cadre que j’ai été missionné pour la mise au sec de ce catamaran sur le terre-plein de Navy Services.

Dans l’entrée du Golfe de Fos (photo F. Augendre)

Journée bien remplie, appareillage de la Grande Motte à 7 heures, 51 milles nautiques à couvrir au large de la Camargue, entrée dans le Golfe de Fos puis dans le canal de Port Saint Louis du Rhône pour accoster en milieu d’après-midi devant la cale de Navy Services.

Dans le canal menant à Port Saint Louis du Rhône (Photo F. Augendre)

Le port à sec sort les catamarans au moyen d’une remorque dotée de larges patins qui viennent se placer sous la nacelle. Puis le ber s’élève grâce à des vérins hydrauliques, le tracteur remonte la pente et achemine le bateau à son emplacement.

Le tracteur et le ber à levage hydraulique de Navy Services en action (Photo F. Augendre)

Vers 16 h 30 le bateau était posé sur ses cales, restait à dégréer et plier la voile d’avant, à stocker proprement tous les équipements pour la durée du séjour à terre, et à prendre la route de Marseille au milieu de la noria de camions transbahutant les containers déchargés à Fos…

Solent dégréé et plié pour stockage dans la soute à voiles (Photo F. Augendre)
Bientôt plus qu’à rentrer à la maison (Photo F. Augendre)
Carnet de bord

Coaching en Bavaria 41

Entre deux croisières sur le Neel 51, petit intermède de quatre jours à bord d’un Bavaria 41 loué à Saint Mandrier par une famille grenobloise. C’était pour moi l’occasion de retrouver un bateau dont j’avais réalisé l’essai une demi-douzaine d’années en arrière, pour Voiles et Voiliers.

L’essai du Bavaria 41 dans les eaux intérieures hollandaises, en juillet 2013 (photo F. Augendre)

Mon client avait beaucoup navigué, mais voici longtemps, et il souhaitait être encadré pour retrouver les bons réflexes, reprendre confiance, mettre ses connaissances à jour. Sa famille n’ayant guère le pied marin, l’objectif était aussi de mettre tout le monde à l’aise, et de privilégier la composante plaisir dans nos navigations.

Travaux pratiques sur la cartographie électronique, avec l’iPad marinisé et l’application de navigation et routage Weather 4D (photo M. J.)

Au terme de ces balades résolument tranquilles mais aussi studieuses, ma cliente m’a dit être enfin « réconciliée avec la mer », et c’était pour moi le plus beau compliment professionnel.

La calanque de l’Oule Carnet de bord

Les Calanques en location avec un skipper

Le saviez-vous ? Le règlement du parc naturel des Calanques ne permet pas, pour des raisons complexes et pas toujours bien évidentes à saisir, d’y naviguer à bord d’un voilier de location mené par un skipper professionnel.
En revanche, les incursions dans « le cœur marin du parc » sous la houlette d’un skipper professionnel sont possibles à bord de navires à moteur de location :

  • faisant plus de dix mètres de long
  • agréés par le parc
  • menés par un professionnel disposant de son coté d’un agrément
    Nous sommes ainsi une petite quinzaine de skippers à pouvoir vous emmener dans ces conditions visiter ces lieux superbes.
    Ces restrictions ne concernent pas les navires transportant des passagers et enregistrés au commerce, ni le cas de traversées des Calanques sans changement de route, ni mouillage.
    Vous souhaitez des précisions sur cette réglementation, vous envisagez une sortie en mer dans le parc des Calanques, vous voulez réserver un bateau et un skipper en famille ou entre amis au départ de Marseille ou de Cassis ? N’hésitez pas à m’interroger.
  • La calanque de l’Oule
    Méconnue mais non moins spectaculaire, la calanque de l’Oule et ses orgues de pierre

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