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Frédéric Augendre, skipper professionnel
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Carnet de bord

Retour à Cowes, Mecque de la course à la…

J’effectue ces temps-ci une mission de conseil consistant à accompagner un client dans l’acquisition de sa future monture. Réflexion sur les attentes et le programme de navigation, établissement d’un cahier des charges, choix d’une taille de voilier cohérente avec les buts recherchés, sélection des modèles du marché correspondant à la cible. Et « pré-inspection » des bateaux d’occasion repérés à la vente. C’est ainsi qu’au surlendemain de la Morgan Cup j’étais à Cowes afin de visiter un Elan 350 préparé pour la course, et que son propriétaire a su bonifier par une série de petits détails malins et fort intéressants.

Aucune de mes visites dans cette Mecque de la régate ne me laisse indifférent, j’y ai accumulé tant de souvenirs, depuis ma première escale sur le bateau familial (et ma chute dans la Medina alors que je voulais faire mon malin avec l’annexe) au championnat UK 2016 suivi de la Commodore’s Cup avec Andrew Hurst, l’éditeur du magazine Seahorse auquel je collabore depuis, en passant par mes années sur le one-tonner malouin Crazy Horse, mes régates à la barre du half-tonner paternel, les Admiral’s Cup sur Ossian et Fière Lady. Le débarquement de la navette Red Funnel pour déboucher dans High Street est ma petite madeleine personnelle.

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2500 milles en convoyage sur un Nautitech Open 40

De La Rochelle jusqu’en Adriatique, c’était un convoyage long, technique et exigeant. Si quelques tronçons du parcours, comme la traversée du golfe de Gascogne, sont du domaine de la navigation hauturière, l’essentiel s’effectue dans des eaux très fréquentées (ah, les flotilles de pêches et leurs innombrables filets), et à proximité de côtes escarpées propices aux effets de site bien marqués.
Ce catamaran battant pavillon allemand, un Nautitech Open 40 flambant neuf, s’est révélé une agréable surprise, aussi bien par son comportement à la mer que par ses performances sous voiles. Raideur de la structure, qui ne m’a jamais donné l’impression de se tortiller dans la mer formée, centre de gravité raisonnablement bas, position très logique des barres à l’arrière des coques, entrée d’eaux relativement fines mais surcroît de volume limitant la tendance à l’enfournement grâce aux redans des coques, l’ensemble est cohérent et séduisant; nous avons pu ainsi nous offrir quelques jolies moyennes et pointes de vitesse sans stress, sans perdre de vue qu’en convoyage – et à plus forte raison en équipage réduit – il faut savoir en permanence en garder sous la pédale.
Le choix d’un gennaker sur emmagasineur comme voile de portant s’est par ailleurs avéré très pertinent : la voile est suffisamment vaste pour assurer un surcroit de puissance bien agréable, tout en restant très facile à manoeuvrer et de surface suffisamment raisonnable pour ne pas se laisser surprendre lorsque le vent monte. Demeure le point faible, quasi-inhérent à ce type de voiliers : les angles de remontée au près. Si en croisière le mieux est encore de viser des destinations vers lesquelles on se laisse porter, en convoyage il faut accepter de consommer du gasoil sous peine de tirer des bords carrés.
Aux escales imposées par la météo se sont ajoutés les stops pour changement d’équipier, le troisième homme ne pouvant jamais rester très longtemps. Il ne s’agissait évidemment pas de refuser au propriétaire le plaisir de faire se succéder à bord ses amis, mais si c’était à refaire je privilégierais le choix d’un équipier permanent sur toute la durée du trajet. Ces rendez-vous imposés par les réservations d’avion ne sont pas toujours simples à gérer, et parfois contradictoires avec les exigences météo du moment. Nous avons d’ailleurs fini à deux, depuis la Sardaigne jusqu’en Adriatique. De ce beau voyage resteront (au-delà des relations humaines très riches) les souvenirs des falaises sauvages au Portugal, du détroit de Gibraltar par 35 noeuds de vent (dans le nez !), de la vieille ville d’Ibiza hors saison, d’une plongée à couper le souffle dans les eaux transparentes dans la réserve sarde du cap Carbonara, ainsi que de quelques bonnes tables : de Cascais à Brindisi, cela ne manque pas d’endroits où l’on sait cuisiner et produire de bons vins.

Pour la petite histoire, j’ai assuré cette navigation « à l’ancienne », avec sextant et compas de relèvement, de façon à valider la partie pratique de mon brevet Ocean Yachtmaster, et à présenter l’examen à mon retour en France. Je suis plutôt de ceux qui pensent que c’est un peu couper les cheveux en quatre, que le GPS est fiable en toutes circonstances, et que pour parer à l’éventualité d’une panne de ressources électriques il suffit d’embarquer un récepteur de secours à piles. Il n’empêche que j’ai trouvé ce jeu très plaisant et gratifiant, aussi bien pour l’esthétique de cette image dans la lorgnette (le reflet de l’astre que l’on pose sur l’horizon) que pour la satisfaction de se positionner avec une marge d’erreur minimale sans autre assistance que celle d’éphémérides et de tables de calcul.

Dans la houle de l’Atlantique.
Balade à Ibiza.
Un « cadeau » dans l’hélice tribord.
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Croisière entre Ajaccio et Rocapina

Moment de grâce à Roccapina.

Début août j’accompagnais un couple de Parisiens à bord d’un Sun Odyssey 379 loué à Ajaccio. Sur leur quinze jours de vacances en Corse, mes clients ne voulaient rien se refuser, aussi avaient-ils prévu cinq jours de croisière, cinq jours de randonnée et de canyoning, cinq jours de balade et de farniente. Au dernier jour de la croisière, ils en redemandaient, constatant que moins d’une semaine, c’est peu …

Mais le terrain de jeu corse offre tant de mouillages et d’opportunités d’escales qu’il reste possible de monter un programme très séduisant même sur une durée aussi courte. Notre balade nous a vu ainsi pousser vers le Sud jusqu’à la somptueuse baie de Rocapina, pour remonter dans nos traces sans jamais jeter l’ancre dans les mêmes lieux qu’à l’aller. Le tout sans jamais faire l’impasse sur la halte du déjeuner, voire celle du milieu de l’après-midi (c’est bien simple, il y a tant de criques plus attirantes les unes que les autres, il fallait toutes les visiter), c’est à peine si mes maillots de bain avaient le temps de sécher.

Et aussi surprenant que cela puisse paraître, même en plein coeur de l’été il reste possible dans les eaux corses de faire gentiment sa place au mouillage, et de jeter sa pioche sans trop se préoccuper de la distance aux voisins.

Mention spéciale, sur cette croisière, au restaurant au bord de l’eau à Campo Moro, ainsi qu’au patron de la société de location Corsazur Marine, pour le remplacement sans délai du moteur d’annexe défaillant, à la faveur d’une prise de coffre express à Porto Pollo.

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Rapatriement express

Je n’avais pas encore inauguré la rubrique « satisfaction clients », ce sera chose faite avec ce résumé d’une intervention menée pour Inter Mutuelles Assistance.
En cette troisième semaine de juillet, IMA est à la recherche d’un convoyeur pouvant rapatrier sans délais un Dufour 36 en carafe sur l’île d’Elbe. Le skipper, Brigitte, s’est blessée au bras en tombant nuitamment dans son bateau au mouillage, et son mari se trouve seul pour rentrer à Palavas les Flots. Il faut faire vite, car un – très sérieux – coup de mistral menace. Sans traîner, réserver un billet d’avion pour la Corse, un hôtel à Bastia, un ferry pour l’ile d’Elbe, après une courte nuit me voici à Porto Azzuro, où Philippe m’attend. S’ensuivent un peu plus de quarante-huit heures d’une navigation rondement menée, avec beaucoup de moteur mais aussi de beaux et rapides moments de voile jusqu’au cap Corse, puis devant la Camargue : même chargé pour un mois de vacances en croisière, le Dufour 36 reste un bateau rapide et très plaisant.

Tout droit, ou presque, et de belles zones de transition : entre le cap Corse et la Giraglia, puis dans les îles d’Hyères, où nous passerons finalement.

Pas plus tard que le lendemain, j’allais recevoir ce petit mot de mon équipier inattendu  :

« Elle s’était levée du pied gauche.
Le convoyage de son bateau avec un professionnel est un acte souvent volontaire. Mais parfois les règles de la pesanteur font de vous l’otage des circonstances.
Le parcours était court, 300 milles nautiques,  la météo sans difficultés majeures, mais ce n’est pas sans appréhension que j’ai accueilli  Frédéric Augendre à bord pour rendre le convoyage possible. Tout a commencé par le tour du bord et le contrôle de l’armement de sécurité, qui mettrait en doute cette règle élémentaire ? Et pourtant !
300 milles c’est beaucoup et bien peu, tant le convoyage a été un plaisir (…) 

Frédéric a plus d’une carte dans son jeu, qu’il partage avec passion et chaleur.  Ses engagements sportifs sont une valeur ajoutée qui assurent une navigation rapide gage de sécurité et d’efficacité.
La bonne humeur à bord a fait mentir l’adage qui dit que se lever du pied gauche est signe de mauvaise journée.
Merci pour ces milles, de partage, nautiques. »

Ces deux jours de mer ne démentiront pas ma conviction que convoyer un voilier en compagnie de son (ou ses) propriétaire(s) est généralement un régal (pour les deux parties !).

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2000 milles en Lagoon 450

Vingt jours, c’est le temps qu’il aura fallu pour acheminer un Lagoon 450 flambant neuf de La Rochelle, où il avait été livré par le chantier, jusqu’à Port Camargue, son port d’attache. Une météo capricieuse aura obligé à patienter plusieurs jours à Vigo (Espagne) jusqu’au retour des vents au secteur Nord, les catamarans de croisière n’étant pas des foudres au près serré. Et pourtant, nous aurons tiré quelques bords, les 1635 milles de la route directe s’étant convertis en 2000 milles au loch …

Ce convoyage à six mains – votre serviteur et le couple de propriétaires – était aussi une mise en mains et une formation pour mes clients, qui avaient besoin de se familiariser avec leur bateau, mais aussi d’acquérir un certain nombre de fondamentaux. Manoeuvres, navigation, stratégie météo, notions simples de routage, réglages, manoeuvres de port, contrôle des moteurs, fonctionnement des nombreux systèmes (dessalinisateur, générateur 220 V, …), utilisation fine de l’électronique de bord, manipulation du radar : chaque moment de la navigation a été mis à profit pour l’apprentissage, la révision et les approfondissements. L’escale forcée à Vigo aura été l’occasion de peaufiner la préparation du bateau, de mateloter ce qui méritait de l’être, mais aussi de faire enchaîner les manoeuvres de port aux propriétaires, ou de filer dans le fond de la (magnifique) ria pour revoir la technique de mouillage. J’en profite pour signaler la qualité technique de l’accueil à la marina Davila, habituée il est vrai à accueillir des super-yachts : les installations portuaires sont parfaitement configurées pour les bateaux un peu encombrants comme le nôtre, et les matelots sont d’un aide particulièrement précieuse lors des accostages.

Sortie du détroit de Gibraltar, avant le lever du jour (photo F. Augendre).

Le trafic est dense tout au long de la péninsule ibérique, les DST (dispositifs de séparation de trafic) ponctuent le parcours, avec une mention spéciale à Gibraltar, où la forte densité des cargos se conjugue avec les effets météorologiques locaux et le renforcement (significatif !) du vent dans le détroit. L’équipage a été bien rôdé à l’identification des routes de collision, à l’exploitation judicieuse du système AIS, aux procédures radio avec les cargos de rencontre et à l’observation des règles de barre.
Après une dernière manoeuvre délicate par vent de travers – les huit mètres de large du catamaran passant au chausse-pied entre les ducs d’Albe – le Lagoon a trouvé début juin son emplacement au ponton des multicoques de La Grande Motte. De belles navigations méditerranéennes attendent maintenant ses propriétaires.

Faisons connaissance, Let's get in touch

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