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Frédéric Augendre, skipper professionnel
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Carnet de bord

Une semaine de croisière au cap Corse

Pour la seconde fois de la saison, et à une semaine d’intervalle, j’ai eu l’occasion de commander Escapade VI, le Feeling 546 loué par CG Mer. Cette fois-ci, les locataires (deux couples de nationalité suisse) avaient réservé le bateau au départ de Bastia.

Le cap Corse propose une ambiance assez différente du sud de l’île, plus sauvage, plus rude et plus austère aussi.

Ambiance irlandaise au cap Corse (Photo F. Augendre)
En virant la Giraglia (Photo F. Augendre)

C’est peut-être ce qui explique que la zone soit beaucoup moins fréquentée, aussi bien par les grands yachts que par les navires de « petite » plaisance.

Un coup d’oeil aux AIS (Automatic Identification System) fréquentant au même moment les deux zones de navigation est suffisamment éloquent. Le Nord de la Corse est résolument plus tranquille … mais il parait qu’il ne faut pas le dire trop fort.

Fin septembre, encore un peu de monde au Sud d’Ajaccio (capture Weather 4D)
Le même jour, coté Ouest du Cap (capture Weather 4D)

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Croisière corse en one-way sur un Feeling 546

Retour en Corse pour cette croisière à bord d’un Feeling 546, croiseur très confortable et très équipé accueillant huit personnes en plus du skipper. Escapade VI possède notamment une cabine propriétaire immense … qui a été tirée au sort au départ de Porto Vecchio entre les quatre couples d’amis qui avaient loué le bateau. Mes clients avaient eu la bonne idée de choisir une location « one-way » à destination d’Ajaccio plutôt que la formule classique consistant à rendre le voilier au même port qu’au départ, qui contraint toujours d’une manière ou d’une autre le programme de navigation. Déjà ne se pose plus la question d’éviter sur le chemin du retour les mêmes escales qu’à l’aller.

Rarement on aura brûlé si peu de gasoil sur une croisière estivale en Méditerranée, l’équipage était là pour faire de la voile, tant pis si les 18 tonnes du Feeling ont besoin d’un minimum de brise pour véritablement s’animer, tant pis si ce n’est pas forcément un foudre de guerre au près serré. Rarement d’ailleurs j’aurai aussi peu barré – et le pilote automatique été si peu sollicité – c’était un plaisir de voir les un(e)s et les autres prendre en main un bateau pas si simple d’approche pour des débutants, et qui pourrait par son gabarit paraître intimidant.

Petit matin calme à Bonifacio. Avec son mât bleu, le 12 m JI Sovereign (Photo F. Augendre)
Un mouillage incontournable : l’anse de Roccapina (Photo F. Augendre)
Un équipage heureux dans le cokpit d'un voilier, sous le soleil et sous une bonne brise, avec la côte de la Corse occidentale en arrière plan.
La brise est là, le soleil aussi, le Feeling 546 taille gaillardement sa route et l’équipage se régale (Photo F. Augendre).
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Skipper en Corse sur un Jeanneau 57

Cette photo est prise en tête de mât d’un Jeanneau 57, qui usait sa drisse de grand voile mouflée (c’est à dire montée en aller retour avec point fixe en haut et poulie sur la têtière de la voile) à une vitesse anormale. Sur une unité de cette taille, il n’est pas simple de bien discerner depuis le pont ce qui se passe là-haut, même avec une bonne paire de jumelles, aussi a-t-il fallu monter pour découvrir le pot-aux-roses, pour ne pas dire le sac de noeuds : un bête conflit entre drisse et balancine. Une fois les cordages décroisés, il n’en a pas moins fallu remplacer la drisse blessée.

Cette péripétie mise à part, la croisière de dix jours au départ de Calvi s’est déroulée comme un charme. Les propriétaires du bateau, plaisanciers expérimentés qui depuis le début de l’été naviguaient sur leur nouveau voilier avec un couple d’amis, étaient cette fois-ci seuls avec leurs enfants et petits-enfants. Dans ce nouveau contexte, ils avaient souhaité le renfort d’un professionnel pour sécuriser la navigation.

La météo n’a pas toujours été parfaitement clémente pour un mois d’août, il a fallu dans les premiers jours gérer le mal de mer des petits, et veiller à ne pas trop allonger les étapes. Cette grosse semaine nous a cependant permis de descendre jusqu’à Propriano, non sans nous attarder à l’aller comme au retour dans la réserve de la Scandola (attention, mouillage diurne uniquement), ou dans le minuscule port de Girolata, dont on ne se lasse pas (pas plus que de ses bonnes tables, nichées dans un cadre exceptionnel).

La croisière aura été aussi l’occasion de peaufiner avec les propriétaires les manoeuvres de port : ils possédaient auparavant un voilier de 45 pieds, et la transition vers un bateau de près de 18 mètres comme le Jeanneau 57 n’est pas une petite affaire. S’agissant d’un voilier acheté d’occasion, il y avait comme toujours de nombreux détails techniques à découvrir, améliorer ou réparer : mon rapport technique en fin de mission a fourni toute une série de pistes pour le futur chantier d’hiver.

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Second en convoyage sur un Lagoon 620

Une fois n’est pas coutume, c’est comme second que j’ai embarqué sur ce Lagoon 620 pour un rapide convoyage de Canet-en-Roussillon à Porto-Vecchio. Après son retour des Antilles au printemps, ce catamaran de charter était passé en chantier à Canet pour les indispensables travaux de révision et d’entretien avant la saison méditerranéenne, et il rejoignait le Sud de la Corse pour y embarquer ses premiers clients de l’été.

Si en charter ce type d’unité fonctionne bien souvent avec seulement deux marins – en l’occurrence un capitaine et une hôtesse – les règles d’effectif imposent pour ce type de traversée la présence d’un professionnel supplémentaire dûment breveté, ce qui justifiait mon embarquement en renfort.

  • Le carré du Lagon 620, encore un peu en désordre avant l’appareillage : il y a de la place ! (photo F. Augendre)

Convoyage sans histoires, si ce n’est la rencontre avec une baleine à mi-chemin du continent et de la Corse, moment toujours émouvant … pour peu que le mastodonte reste à distance respectable du navire. Une courte escale à Bonifacio nous a permis de laisser passer un épisode venté dans les Bouches, dont l’effet venturi renforce systématiquement la brise de deux bons crans Beaufort, si ce n’est plus.

Le lendemain nous embouquions au moteur la passe de Piantarella, itinéraire pavé de cailloux mais superbe et parfaitement praticable par beau temps – pourvu qu’on suive attentivement les alignements – et quelques heures plus tard nous jetions la pioche à Porto Vecchio et je mettais mon sac à terre, laissant mes compagnons à l’aube d’une saison qui s’annonçait bien chargée.

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Croisière corse en Sun Odyssey 469

En arrivant sur le mouillage de Campo Moro, à l’entrée du golfe de Valinco. Le matin même, nous quittions Rocapina sous de solide rafales et dans une mer formée, avec juste un peu de toile sur l’avant (photo F. Augendre)

J’accompagnais cette fois-ci une famille de six personnes qui avait loué un bateau pour une semaine au départ d’Ajaccio, et dont la quasi-totalité n’avait jamais mis les pieds sur un bateau. Le programme de navigation s’est avéré délicat à affiner jour après jour, la Corse encaissant coup sur coup une période de Mistral levant une forte houle sur la côte Ouest, puis une tempête d’Est qui se faisait sentir assez loin jusque dans le Nord des Bouches de Bonifacio et dans le Sud du cap Corse. Dans ces circonstances, le choix a été vite tranché : notre croisière partirait vers le Sud, où la côte est plus découpée, les abris plus nombreux, et les étapes plus courtes.

La première nuit s’est avérée une rude mise à l’épreuve, dans un mouillage inhabituellement (et terriblement) rouleur, et 48 heures plus tard une escale à quai, dans le port de Propriano, a permis à tout le monde de souffler. Mais après cela il n’était plus question de mal de mer, tout le monde s’était sans même s’en rendre compte amariné, et même le retour de Rocapina, par un bon force 7 aux allures portantes, a été encaissé sans broncher. L’émerveillement était comme d’habitude au rendez-vous (en Corse tout est beau), en cette fin septembre l’eau devait friser les 24°, et nous avons pris soin de jeter l’ancre chaque midi pour le déjeuner, en prenant tout le temps nécessaire pour le farniente et la baignade. D’Ajaccio au superbe mouillage de l’anse de Rocapina notre terrain de jeu est resté par la force des évènements un peu restreint, mais en croisière il n’est pas forcément nécessaire d’abattre les milles en quantité pour se régaler.

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Convoyage continent-Corse en Ovni 36

Il n’y a pas de petit convoyage, il n’y a de que de petites traversées. 140 milles de Fréjus à Bastia, une nuit sous les étoiles et à peine plus de 24 heures de navigation, ce n’est certes pas la mer à boire. Cela n’en restera pas moins un excellent souvenir, celui d’avoir accompagné un propriétaire charmant, doublé d’un humaniste. Et l’atterrissage sur la Corse est toujours aussi plaisant : les paysages, les odeurs. Le cap Corse, sauvage et somptueux, ne peut laisser indifférent, pas plus que le caillou de la Giraglia planté de son phare. Certes, cela aurait été un peu plus long que je n’aurais pas dit non …

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Croisière entre Ajaccio et Rocapina

Moment de grâce à Roccapina.

Début août j’accompagnais un couple de Parisiens à bord d’un Sun Odyssey 379 loué à Ajaccio. Sur leur quinze jours de vacances en Corse, mes clients ne voulaient rien se refuser, aussi avaient-ils prévu cinq jours de croisière, cinq jours de randonnée et de canyoning, cinq jours de balade et de farniente. Au dernier jour de la croisière, ils en redemandaient, constatant que moins d’une semaine, c’est peu …

Mais le terrain de jeu corse offre tant de mouillages et d’opportunités d’escales qu’il reste possible de monter un programme très séduisant même sur une durée aussi courte. Notre balade nous a vu ainsi pousser vers le Sud jusqu’à la somptueuse baie de Rocapina, pour remonter dans nos traces sans jamais jeter l’ancre dans les mêmes lieux qu’à l’aller. Le tout sans jamais faire l’impasse sur la halte du déjeuner, voire celle du milieu de l’après-midi (c’est bien simple, il y a tant de criques plus attirantes les unes que les autres, il fallait toutes les visiter), c’est à peine si mes maillots de bain avaient le temps de sécher.

Et aussi surprenant que cela puisse paraître, même en plein coeur de l’été il reste possible dans les eaux corses de faire gentiment sa place au mouillage, et de jeter sa pioche sans trop se préoccuper de la distance aux voisins.

Mention spéciale, sur cette croisière, au restaurant au bord de l’eau à Campo Moro, ainsi qu’au patron de la société de location Corsazur Marine, pour le remplacement sans délai du moteur d’annexe défaillant, à la faveur d’une prise de coffre express à Porto Pollo.

Faisons connaissance, Let's get in touch

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