Aller au contenu
Frédéric Augendre, skipper professionnel
  • Prestations skipper
  • Mon parcours
  • Convoyage
  • Album
  • Carnet de bord
  • CV et brevets
  • Références
  • Tarification et contrats
  • Contact
  • EnglishEnglish
Carnet de bord

 Un A31 sur son plan d’eau anglais

Ce n’est pas tous les jours qu’on passe la pointe de Bretagne avec un coefficient de marée aussi faible : 32. Nous aurions eu tort de nous en plaindre, car un petit contre-temps technique ayant modifié notre timing, nous nous sommes présentés à l’entrée du Raz de Sein avec une marée de retard, et jusqu’à la sortie du Four nous avons eu à lutter contre le jusant. Pour la circonstance nous avons inauguré un petit crochet dans l’Ouest de l’îlot de Tévennec, où le courant est effectivement moins fort

 

Au départ de la Trinité sur Mer, à la barre d’un A31 portant pavillon britannique.

L’option avait été identifiée dès la rédaction du passage planing (un document de dix pages balisant dans tous les sens du terme notre parcours des Sables d’Olonne à Weymouth), une fois encore il se confirme que l’anticipation et les plans B sont les clés d’une navigation réussie (sans oublier un équipage au point, merci Théo et Laurent).

De la Vendée aux côtes Sud d’Angleterre le parcours est bien technique et ne laisse guère de répit, lorsqu’on laisse derrière soi les exigences de la navigation côtière c’est pour croiser le traffic des cargos; un bateau aussi vivant et véloce que l’Archambault 31 réclame de surcroît une attention permanente aux réglages et à la voilure du temps, voilà un convoyage qui ne risquait pas de tomber dans la routine ! L’atterrissage de l’autre côté de la Manche a fourni un nouveau motif de remue-méninges : à Portland Bill même en mortes-eaux le courant est redoutable, par mer belle on peut être tenté d’emprunter le passage entre la pointe et le banc Shambles, finalement le détour par l’Est semble être en toutes circonstances la meilleure idée. L’arrivée sous les falaises de Weymouth est splendide, la côte est vierge de toute construction sur des kilomètres, et le panorama a pris des teintes incroyables tandis qu’un orage sévère nous cueillait sur les tous derniers milles. Le port au coeur de la ville est coquet à souhait, les pubs sont à portée d’aussière, et pour trouver un fish & chips il n’y a que l’embarras du choix. Voilà un menu dont on ne ferait pas forcément son ordinaire – si on a l’estomac français – mais lorsqu’on vient de couvrir quelques 350 milles avec une bouilloire et des soupes chinoises prêtes à servir, il faut savoir ne pas bouder son plaisir.

L’acheteur anglais à qui je livrais cette unité achetée d’occasion aux Sables attendait sa nouvelle monture avec impatience, nous avons enfin fait connaissance après les nombreux échanges par mail ayant conduit à ce contrat de convoyage et c’était une fort belle rencontre. Après la communication de mon rapport technique nos discussions se poursuivent autour de l’optimisation du jeu de voiles. Voilà un bateau dont je devrais suivre avec attention les résultats en course sur son nouveau plan d’eau.

Carnet de bord

En route pour le championnat … britannique

La saison de régates bat son plein, pour moi elle s’annonce encore plus riche – si c’est possible – que la précédente. Après le titre national IRC conquis l’an passé avec l’équipage du JPK 1010 Alkaïd 3 (nom de course Nautistock.com), le propriétaire Gérard Quenot a planifié un calendrier ambitieux, menant de front les championnats équipage et double. Dans la foulée d’une cinquième place au Spi Ouest France au programme réduit à peau de chagrin par la météo, nous avons enchaîné avec le GP du Crouesty pour lequel, une fois n’est pas coutume, j’avais quitté l’embraque pour gérer la plage avant : deuxième en IRC 3-4 mais premiers IRC 3. A suivre le GP de la Rochelle, début juillet, où il faut espérer que la participation sera un peu plus étoffée cette année. Sur le front du double, Gérard fait tourner les équipiers : j’ai terminé avec lui sur le podium de la Duo Demi-Clé (un tour de Lorient et Belle Ile au départ de Groix) … à une minute et sept secondes de la première place. J’y retourne en août pour la Dhream Cup, une nouvelle course de 400 milles crée par l’UNCL. Gérard aime le double et le large, le bateau aussi, et moi de même : y a plus qu’à !

Précision : entre-temps le bateau a changé de nom son nom de course pour Atlantic Loisirs, même sponsor mais différente affiche commerciale.

Parallèlement, quelques infidélités. La Massilia Cup comme tacticien sur Solenn, un JPK 1080 flambant neuf, dans une superbe ambiance malgré les petits soucis et tatonnements inéluctables avec un bateau qui avait récupéré ses voiles la veille du championnat.

Puis l’Armen Race, comme embraqueur, sur le JND 39 de Mestral Marine Works. Ce plan du cabinet Joubert-Nivelt-Muratet signe une approche assez radicale de la jauge IRC, avec un déplacement très léger, un rapport de lest considérable, et une voilure relativement modeste (on n’a rien sans rien). La coque a été construite au Portugal, comme Lann Aël, son quasi-sister-ship, mais c’est un pont entièrement re-dessiné qui a été construit et assemblé en Espagne chez Mestral Marine, le chantier du formidable Toni Weijl, orfèvre de la strat’ et marin émérite (17 transats au compteur ….). Pour l’heure le JND 39 est le bateau chantier, il a été loué pour le début de saison à Michel Perretié, le propriétaire des Archambaut 40 basés à Royan : d’où le nom de baptême de Stamina, repris des bateaux de Michel.

Le JND 39, une approche radicale de la jauge IRC : moins de 5 tonnes de déplacement pour près de 40 pieds de long (document fourni par Alexis Muratet).

A partir de maintenant il passe aux mains d’un autre équipage, constitué par Joe Lacey, régatier anglais installé près de la Trinité sur mer, qui se fait fort de développer en particulier la diffusion des JND, et de manière générale de créer du lien entre la voile à la française et le yachting britannique.

C’est ainsi qu’au championnat du Royaume Uni organisé ce week-end à Cowes la barre du bateau sera confiée à Andrew Hurst, rédacteur en chef de Seahorse magazine, accompagné de quelques uns de ses compatriotes mais aussi d’une brochette de mangeurs de grenouilles (dont votre serviteur à l’embraque). Re-belote fin juillet pour la Commodore’s Cup, compétition inter-nations par équipes de trois bateaux, toujours avec Andrew Hurst, mais aussi avec Jean Philippe Cau, président de l’UNCL, comme deuxième barreur. Et nous courrons … sous les couleurs tricolores !

D’une certaine manière, la Commodore’s Cup est un héritage de l’Admiral’s Cup, course par équipes nationales qui a fait les riches heures de la jauge IOR : moins longue, moins internationale, moins professionnelle, mais dans les mêmes eaux pour l’essentiel et un peu sur le même modèle. Tout comme le Fastnet 2015 m’avait rajeuni d’un paquet d’années, je suis tout heureux de revenir sur les traces d’une compétition que j’avais disputé à bord d’Ossian (1981) puis Fière Lady (1983). Puissent ces retrouvailles s’avérer aussi réussies que celles de l’été dernier (revoir ci-dessous le billet sur la victoire au Fastnet) !

 

 

Faisons connaissance, Let's get in touch

Contact
  • Prestations skipper
  • Mon parcours
  • Convoyage
  • Album
  • Carnet de bord
  • CV et brevets
  • Références
  • Tarification et contrats
  • Contact
  • EnglishEnglish
Thème par Colorlib Propulsé par WordPress