Les manoeuvres de port, on en parle
La question des manoeuvres de port préoccupe bien des plaisanciers, car le moment d’appareiller ou d’accoster génère souvent un peu de stress, entre la crainte de se rater et de rayer ses oeuvres mortes (voire celles du voisin), et la peur de vaguement se ridiculiser au regard des autres (au choix le quidam sur le quai, le propriétaire du voisin, voire son propre équipage).
C’est précisément pour aider ses membres à dépasser ce stade qu’un club marseillais, le CNTL (de son joli nom complet Club Nautique et Touristique du Lacydon) m’a invité à tenir une conférence/débat. J’avais déjà eu l’occasion, lors du confinement, de délivrer des formations en ligne par le truchement de la jeune société Wapala, qui a développé une plate-forme d’e-training à l’intention des plaisanciers.
Le sujet est vaste et passionnant, certains ont écrit des livres entiers sur le sujet, plus modestement j’ai déjà eu l’occasion de le traiter de manière déjà bien approfondie dans un Hors-Série de Voiles et Voiliers, ou au cours d’un chapitre de la huitième édition du Cours des Glénans, dont j’ai assuré la coordination éditoriale.
Impossible d’évoquer tous les cas de figure et les scénarios possibles au cours d’une seule soirée. L’objectif était de donner aux participants des bases solides pour s’entraîner et progresser dans leur pratique individuelle, en évoquant d’abord les préparatifs (techniques et psychologiques) à une manoeuvre réussie, puis les principes d’évolution au moteur d’un navire (effets du moteur et des actions de barre, influence des éléments extérieurs comme le vent), avant d’aborder des cas concrets d’accostage et d’appareillage, puis de conclure sur quelques savoirs-faire indispensables, notamment dans le maniement des aussières.
S’agissant d’un public méditerranéen, les scénarios concernant l’accostage sur cat-way ou les manoeuvres dans le courant ont été délibérément oubliés, afin de traiter plus à fond les cas de figure plus systématiquement rencontrés par les participants : amarrage alongside (parallèle au quai), cul à quai (sur pendille ou sur ancre), et sur coffre. Soirée très réussie, parfaitement organisée par la commission croisière du CNTL et sa responsable Florence Baudribos, le seul regret étant de ne pas avoir pu poursuivre les échanges autour d’un verre, le nouveau protocole Covid imposé à ce type de rencontre ayant obligé à supprimer l’apéritif.