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Frédéric Augendre, skipper professionnel
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Carnet de bord

Convoyage retour de Malte en JPK 1080

Trois ans plus tôt j’avais ramené à La Seyne sur Mer un J 111 qui venait de participer à la Middle Sea Race, cette grande classique méditerranéenne dont le parcours – plus de 600 milles – effectue en sens inverse des aiguilles d’une montre le tour de la Sicile, du Stromboli, des iles de Pantalleria et Lampedusa, avant de revenir à Malte, son point de départ.

Cette fois-ci je me voyais confier, au lendemain de sa Middle Sea Race victorieuse (en catégorie IRC 6), le JPK 1080 marseillais Solenn, que je connais bien pour avoir couru deux saisons à son bord, le plus souvent au poste de tacticien. Pour ce convoyage j’étais accompagné d’un équipier de luxe en la personne de Jean Philippe Cau, président de l’UNCL, avec qui j’avais disputé le championnat britannique et la Commodore’s Cup en 2015 sur Stamina.

En raison des vents forts et contraires annoncés sur l’Ouest de la Sicile, j’ai choisi de passer par l’Est et le détroit de Messine, quitte à rallonger la route. Ce qui ne nous a pas dispensés de subir une période de mauvais temps courte mais intense, en traversant un front orageux franchement violent au large de Syracuse. Au même moment, un autre bateau français ayant participé à la Middle Sea Race se faisait très sévèrement secouer dans le Nord-Est de la Sardaigne. En Méditerranée aussi bien qu’en Atlantique, il va probablement falloir nous habituer à des phénomènes météo plus brutaux que par le passé.

Changement radical en passant Messine, ce sont désormais les petits airs qui nous accompagneront jusqu’à Marseille. Du spi, un peu, du près, un peu aussi, du moteur, beaucoup. Nous devrons effectuer deux ravitaillements carburant, tard en soirée à Lipari d’abord, où un employé de la marina prendra sa voiture pour nous emmener, moi et mes bidons, à la station routière; à Bonifacio, ensuite, où notre arrivée matinale a idéalement coïncidé avec l’ouverture de la pompe à gasoil, mais aussi des terrasses de café, des douches de la capitainerie, et de l’épicerie du port (pour faire le plein de charcuterie corse et de fromage de brebis).

Le surlendemain Solenn était à sa place au Vieux Port, nettoyé et rangé, et je m’attaquais à la rédaction du rapport technique qui conclut systématiquement mes embarquements.

Glissade paisible sous spi en mer Thyrhénénne (Photo F. Augendre)

Carnet de bord

600 milles en double sur un J111

Vendredi 4 novembre s’est achevé à la Seyne sur Mer le convoyage depuis Malte d’un J111, Fastwave, qui venait de participer à la Middle Sea Race, une course magnifique dont le parcours fait le tour de la Sicile et de ses îles satellites.  J’étais en terrain de connaissance, pour avoir réalisé voici cinq ans pour Voiles et Voiliers l’essai et du premier modèle vendu en France. Ce bateau élancé de 11 m est un pur J Boat, carène étroite, spi asymétrique de dimensions plus que généreuses sur un long bout-dehors, grande barre à roue, conçu comme un véritable racer, il ne fait pas de grandes concessions au confort. Bas de franc-bord, tendance humide dans la mer formée, mais une merveille d’équilibre à la barre, une glisse remarquable dans les petits airs, et une capacité à lâcher les chevaux dès que cela souffle et que l’on commence à ouvrir les voiles.

Au large de Marsala (Sicile), le patron à la barre. Fin de journée, un ris, short et manches courtes. La Méditerranée en fin de saison réserve comme cela quelques petits moments de grâce.

IUn BMS (Bulletin météo spécial) nous attendait pour l’atterrissage en Corse, c’est là qu’il fallait opérer des choix, nos amis de Jivaro – un J133 qui rentrait lui aussi à La Seyne sur Mer – optant pour le passage par l’archipel de Maddalena et les Bouches de Bonifacio et une escale à Ajaccio le temps du coup de vent, tandis que de notre côté nous choisissions les eaux abritées de la côte orientale et un stop à Bastia, en quête d’un petit restaurant que j’ai découvert en août dernier – hélas fermé en cette saison – et d’un ami, propriétaire d’un Grand Soleil 42, qui lui était bien au rendez-vous.

Pour éviter la panne de gasoil nous avons dû ravitailler le lendemain à Porquerolles, à une poignée de milles du but : 90 minutes de coupure hors du temps, pour un petit café et deux courses à la boulangerie de la place d’Armes, à une heure où l’île s’ébroue en l’attente des premières navettes touristiques du jour. Il y a comme cela en convoyage des moments magiques, qui nous rappellent que si notre métier est fait de servitudes, il est aussi source de petits et grands plaisirs, dont on ne se lasse pas.

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