Rapatriement express
Je n’avais pas encore inauguré la rubrique « satisfaction clients », ce sera chose faite avec ce résumé d’une intervention menée pour Inter Mutuelles Assistance.
En cette troisième semaine de juillet, IMA est à la recherche d’un convoyeur pouvant rapatrier sans délais un Dufour 36 en carafe sur l’île d’Elbe. Le skipper, Brigitte, s’est blessée au bras en tombant nuitamment dans son bateau au mouillage, et son mari se trouve seul pour rentrer à Palavas les Flots. Il faut faire vite, car un – très sérieux – coup de mistral menace. Sans traîner, réserver un billet d’avion pour la Corse, un hôtel à Bastia, un ferry pour l’ile d’Elbe, après une courte nuit me voici à Porto Azzuro, où Philippe m’attend. S’ensuivent un peu plus de quarante-huit heures d’une navigation rondement menée, avec beaucoup de moteur mais aussi de beaux et rapides moments de voile jusqu’au cap Corse, puis devant la Camargue : même chargé pour un mois de vacances en croisière, le Dufour 36 reste un bateau rapide et très plaisant.
Pas plus tard que le lendemain, j’allais recevoir ce petit mot de mon équipier inattendu :
« Elle s’était levée du pied gauche.
Le convoyage de son bateau avec un professionnel est un acte souvent volontaire. Mais parfois les règles de la pesanteur font de vous l’otage des circonstances.
Le parcours était court, 300 milles nautiques, la météo sans difficultés majeures, mais ce n’est pas sans appréhension que j’ai accueilli Frédéric Augendre à bord pour rendre le convoyage possible. Tout a commencé par le tour du bord et le contrôle de l’armement de sécurité, qui mettrait en doute cette règle élémentaire ? Et pourtant !
300 milles c’est beaucoup et bien peu, tant le convoyage a été un plaisir (…)
Frédéric a plus d’une carte dans son jeu, qu’il partage avec passion et chaleur. Ses engagements sportifs sont une valeur ajoutée qui assurent une navigation rapide gage de sécurité et d’efficacité.
La bonne humeur à bord a fait mentir l’adage qui dit que se lever du pied gauche est signe de mauvaise journée.
Merci pour ces milles, de partage, nautiques. »
Ces deux jours de mer ne démentiront pas ma conviction que convoyer un voilier en compagnie de son (ou ses) propriétaire(s) est généralement un régal (pour les deux parties !).