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Frédéric Augendre, skipper professionnel
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Carnet de bord

Convoyage retour de Madère en JPK 1010

1100 milles sur le papier, 1400 sur l’eau. Cinq jours d’attente forcée à Madère, trois dépressions, cinq paquets de pâtes, dix litres de gasoil, 15 heures sous tourmentin. Rafale max 46 noeuds, vitesse max 16,6 noeuds. Ce convoyage jusqu’à La Rochelle n’a pas précisément engendré la mélancolie.

J’étais ravi de retrouver à cette occasion un JPK 1010, modèle sur lequel j’ai couru avec bonheur plusieurs saisons, tant en double qu’en équipage. Bateau de référence dans sa catégorie où il a tout gagné, le plan Valer s’est révélé une fois de plus un voilier fiable et très marin, capable d’aller très vite en naviguant « sur les portières », même s’il a fallu parfois modérer l’allure face à une mer particulièrement dure. Revers de la médaille, cela reste une unité de course pure, au cockpit exposé et aux aménagements sommaires : ces neuf jours de mer effectués pour l’essentiel contre le vent se sont avérés particulièrement exigeants.

En croisière de Madère vers le golfe de Gascogne, deux stratégies sont envisageables. L’une consiste à rallier les côtes portugaises à hauteur de Lisbonne, puis effectuer la remontée patiente et parfois usante de la péninsule ibérique face à l’alizé portugais, quitte à naviguer très près de terre pour s’abriter au mieux, et à devoir éventuellement multiplier les escales pour privilégier la navigation en deuxième partie de nuit et en début de matinée, lorsque le vent se calme légèrement. L’autre option – et c’est celle que privilégient la plupart des navigateurs au long cours – vise à rejoindre les Açores aux allures débridées dans les vents dominants de Nord-Est, puis à faire du tourisme à Santa Maria dans l’attente de la fenêtre météo garantissant le retour vers la France aux allures portantes.

En convoyage, ce chemin des écoliers est séduisant, mais on réduit l’ampleur du détour : on monte près du vent, tribord amures, jusqu’à traverser une zone de molles et récupérer les flux d’Ouest dominants quelque part à mi-chemin des Açores et du cap Finisterre. Encore nous a-t-il fallu attendre près d’une semaine sous les grains une accalmie relative avant  d’appareiller sous grand-voile et foc de brise arisés, ce qui reste un moyen comme un autre de se mettre rapidement dans le bain.

Au largue sous pilote automatique, le JPK bien calé sur son bouchain, entre deux grains.

Toute la traversée sera au diapason, l’anémomètre ne descendant rarement que sous les 25 noeuds de vent réel, tandis qu’après la zone de transition prévue la brise s’obstinait à rester la plupart du temps beaucoup plus Nord que Ouest. Hormis une nuit – particulièrement rapide – au vent arrière sous foc tangonné, il y aura rarement eu du mou dans les écoutes, et la vie de Dahu avec un bateau posé sur la tranche n’a connu que peu de répit. La météo ne nous faisant décidément que peu de cadeaux, mon équipier et moi-même devrons renoncer à une escale à la Corogne qui nous tendait pourtant les bras, pour finir notre périple avant une nouvelle rotation au Nord-Est. Ce n’est pourtant pas l’envie de rincer et faire sécher les cirés qui manquait.

Seule véritable anicroche lors de cette navigation vivifiante et humide (le capot de descente du JPK n’est malheureusement pas bien étanche), l’oxydation du câble de recharge de l’iPad et de l’iPhone utilisés pour la cartographie aussi bien que pour la réception des fichiers météo. Deux appareils garantissent l’indispensable redondance, mais lorsqu’ils dépendent de même source d’alimentation, les ennuis comptent double. C’est ainsi le convoyage s’est achevé avec une gestion parcimonieuse de ce qu’il restait de batteries, et que l’épisode nourri des réflexions précieuses pour l’avenir sur ce qu’il convient d’embarquer comme matériel de rechange (*) et sur l’importance de ne rien laisser traîner de fragile sur une table à cartes ne restant pas forcément au sec.

(*) Dans le sac d’un convoyeur il n’y a pas forcément beaucoup de tenues pour dîner à terre mais tout un tas de choses permettant de faire face au prévisible et à l’imprévisible. Voilà pourquoi il est parfois si encombrant.

Carnet de bord

Champions de France IRC 2015 avec Nautistock.com

Champions de France ! Les 14 et 15 novembre, avec l’équipage de Nautistock.com, nous avons remporté la finale du championnat de France IRC des équipages disputée sur Grand Surprise à La Rochelle. L’UNCL, club organisateur, retient pour cette finale les champions de chaque catégorie IRC sur les trois bassins de Manche, Atlantique et Méditerranée. Ce sont ainsi douze équipages qui se retrouvent pour la finale, courue sur des monotypes de la flotte Team Winds tirés au sort à deux reprises sur le week-end. Dans de petits airs, sur un plan d’eau que nous connaissons bien (La Rochelle est le port d’attache d’Alkaid-Nautistock.com, le JPK 1010 de Gérard Quenot), nous nous sommes imposés devant les Méditerranéens de Genapi (qui courent à l’année sur un GP 42) et de Glen Ellen V (A 40 RC). Trois places de premier, une place de deuxième… et une dernière manche gâchée par une pénalité pour émargement tardif, ce qui n’aura finalement pas d’impact sur le résultat. Il semblerait que dans certains pays les fautes d’émargements se traduisent par une pénalité financière (versée aux organismes de sauvetage), cela paraît plus malin et plus juste qu’une pénalité sportive pour ce qui ne relève aucunement d’un fait de course.

Ce titre vient joliment ponctuer une saison pleine et riche qui nous a vus, à bord d’Alkaid (nom de baptême) – Nautistock.com (nom de course) remporter toutes les courses hauturières dans lesquelles nous étions engagés : Armen Race, Pornic-Gijon en double, Fastnet Race. Sur les régates inshore le bateau était abonné aux deuxièmes places (Spi Ouest France, GP de la Rochelle et du Crouesty, Télégramme Atlantique). Tour à tour embraqueur/régleur sur les inshores, tacticien lorsque Daniel Péponnet était absent, coskipper sur la course en double, navigateur sur l’Armen Race, régleur-barreur sur le Fastnet, convoyeur sur plus d’un trajet, j’aurai cette année couvert du mille avec bonheur sur un bateau remarquablement préparé, très bien mené par son propriétaire, et doté d’un équipage à base largement familiale, particulièrement efficace !

Carnet de bord

Victoire au Fastnet

Juste après avoir viré le rocher du Fastnet : heureux ! Céline Léon, Luc Fourichon, Aurélien Quenot, moi-même, et Gérard Quenot, propriétaire d’Alkaid-Nautistock.com. Manque Florian Quenot, qui prend la photo (photo Florian Quenot)

Leaders au passage du fameux caillou, et ravis de l’être comme on peut en juger sur la photo ci-contre, nous l’aurons été pratiquement tout au long de ce Fastnet 2015. Sorti en tête aux Needles, notre JPK 1010 a été repris par quelques poursuivants à la faveur de la pétole à hauteur de Portland Bill, pour récupérer l’avantage aux Scillys et creuser l’écart dans un long bord de reaching bien physique vers l’Irlande. A l’arrivée, un coup de canon salue notre victoire en IRC4 (dans les courses anglaises du RORC le découpage des classes IRC est un peu différent, nous descendons d’une catégorie), et en nous amarrant à la marina de Plymouth c’est la cerise sur le pudding : nous découvrons notre troisième place au classement général (« overall »), à plus de deux heures du grand vainqueur Courrier du Léon (JPK 1080), … et à dix secondes seulement de Dream Pearls (un autre JPK 1080). J’ai vécu avec beaucoup d’émotion cet épisode, qui m’a replongé dans les beaux souvenirs de mes précédents Fastnet courus en  … 1979, 1983 et 1985.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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